La Meije orientale (3891 m)
par l'arête nord-est
La Meije exerce une sorte de fascination sur un bon nombre d'alpinistes, de par son histoire et son ésthétique. On pourrait presque parler d'adoration pour certain.
La montée jusqu'au refuge de l'Aigle est raide et représente un important dénivélé (1800 m). Il est donc fortement recommandé de pratiquer beaucoup de randonnée pédestre afin de préparer et aclimaté l'organisme.
La principale difficulté majeur de cette première journée d'ascenssion réside au niveau du passage de la vire Amieux (itinéraire aerien équippé de cable: attention certains pitons usés ne sont plus solidement fixés) permettant de basculer de versant et ainsi rejoindre le glacier du Tabuchet par lequel on pourra atteindre le refuge de l'Aigle.
Du refuge de l'Aigle (3450 m), remonter plein sud le glacier du Tabuchet en direction du sommet de la Meije orientale. Vers 3600 m, au niveau d'un replat, traverser sur la gauche pour atteindre un col enneigé de l'arête nord-est. Aprés avoir franchi la rimaye, il faut remonter une pente parfois en glace (40-45°) jusqu'à l'arête. Par son fil, atteindre facilement un rognon rocheux que l'on peut contourner sur le flanc droit par des rochers mêlés de neige ou soit en coupant à travers en l'escaladant (3a). Rejoindre le fil de l'arête qui se redresse pour venir buter sous un effleurement rocheux. Aprés avoir traversé cette zone rocheuse (3a), il faudra remonter un triangle de neige raide (45°) de pente en moyenne) qui permet d'atteindre l'arête relativement facile qui conduit au sommet. Par la suite, redescendre par le même itinéraire.
N.B. si l'arête est en glace, elle peut devenir trés délicate à franchir. Cette dernière peut être contournée en évitant la partie sommitale par un détour sur une vire encombrée de blocs en versant Sud.
Les passages rocheux ne sont pas trés difficiles mais délicats (le rocher est gneissique et n'est pas toujours en bonne état: restez vigilant).
- Matériel : piolet, crampons, corde à simple, baudrier, mousquetons, sangles, casque, matériel de sécurité sur glacier.
- Difficulté : III/D- à D+ selon les conditions. Course d'arête mixte essentiellement neigeuse avec des pentes raides (40-45°) et quelques rochers plus ou moins en bon état (3a).
- 1ere journée : 1800 m de dénivelé, 5h à 6h30 de montée jusqu'au refuge de l'Aigle.
- 2ème journée : 400 m de dénivelé, 2h30 à 3h00 de montée jusqu'au sommet.
Remarque : expérience du cramponnage recommandée, niveau d'escalade 3a, escalade en mixte avec les crampons.
Montée au refuge de l'Aigle par la vire Amieux
Nota: Photographies classées par ordre chronologique lors de la montée au refuge.
Montée vers le refuge de l'Aigle en partant depuis le pont des brebis (Villar-d'Arène).
Le passage pour rejoindre la vire Amieux. L'escalade est assez facile. La difficulté réside à trouver l'itinéraire (qui peut être variable suivant l'état de la pente) pour atteindre la vire.
En arrière plan le Pic des trois Evêchés et à son pied le lac du Pontet.
Une jolie vue sur le col du Lautaret en arrière plan.
Traversée de la vire Amieux.
Panorama sur la vallée de la Romanche depuis le haut de la vire Amieux.
Le glacier du Tabuchet en suplomb depuis la vire Amieux.
Traversé de la zone de crevace du glacier du Tabuchet (3300 m).
L'orage a fini par nous ratrappé, heureusement le refuge n'est plus qu'à 100 m.
"Les Meijes" vues depuis le refuges de l'Aigle (3450 m).
Vues sur les raides pentes ouvertes du glacier de l'Homme et moi-même devant le même glacier.
L'entrée de la mythique "cabane" (construite en 1911 et qui sera bientôt detruite pour être renoulevé par un nouveau refuge plus grand et plus fonctionnel).
Aperçu sur l'intérieur spartiate mais trés sympatique et surtout autentique du refuge.
Le glacier du Tabuchet sous les orages de fin d'aprés midi. Vue depuis le refuge de l'Aigle.
Panorama du sommet
Ascension par piolet traction de l'arête nord-est.
Vue du Pic Gaspard et du Pavé depuis l'extrémité orientale de l'arête nord-est.
Vue plongeante sur le glacier de l'Homme, avec en arrière plan le massif du Combeynot.
A gauche: moi même devant le Pic centrale de la Meije (Doigt de Dieu: 3973 m).
Au premier plan, la Grande Ruine (3765 m) où l'on peut en partie distinguer le col des Cavales permettant la jonction de la vallée de la Romanche avec le vallon des Etançons.
Vue sur le domaine méridionale du massif des Ecrins.
Vue de l'arête neigeuse sommital de la Meije orientale avec le pic Gaspard en contrebas.
Mosaïques panoramiques agrandissables
Panorama depuis le rebord Sud de la Meije orientale avec vue sur le Soreiller, les Ecrins, le Pelvoux, les Bans ainsi que sur les Rouies et l'Olan.
Panorama depuis le rebord Ouest de la Meije orientale en direction du Doigt de Dieu (Pic central de la Meije culminant à 3973 m) qui dresse sa flèche dans le ciel et surplomb la face sud de la Meije. La Voie Normale remonte le versant nord par un élégante ascension, technique riche en sensation. Son ascension une très belle course de neige et glace (2 piolets traction pour le leader), avec un beau final en rocher, dans un cadre de haute-montagne somptueux. La vue depuis le sommet est exceptionnelle et vertigineuse.
L'orage matinal est trés proche et commence à s'entendre, il temps de d'amorcer rapidement la descente.
Les deux clichés ci-dessus: le temps est à l'orage dés le matin. Le repos au sommet aura été vraiment courte. On prendra le temps d'admirer le panorama un peu plus tard sur les photos.
Redescente en vallée
Passage délicat de la pente neigeuse (45°) et de la rimaye.
Descente en rappel de la pente neigeuse au pied de l'arête nord-est. Au premier plan, on distingue l'ouverture de la rimaye.
La même rimaye que ci-dessus ponctuée par des chutes de bloc.
Retour en refuge de l'Aigle, le brouillard matinal commence à envelopper les sommets.
Le passage de la vire Amieux (alt. ~3100 m). On peut appercevoir en fond de vallée le village de la Grave et ses différents hameaux.
14 Juillet 2006.