Partager ce site

Contact

Pic Jocelme (3457 m)

Par la voie normale (versant Sud)

L'ascension de ce sommet constitue un très bel itinéraire dans un cadre varié : vallon glaciaire enserré entre des parois rocheuses, glacier suspendu, sommet panoramique. De part sa position méridionale, le point de vue sur les Ecrins est assez insolites et sauvage avec touche d'austérité grâce à son relief tourmenté.

Depuis le refuge de Chabournéou (2020 m), prendre le sentier très bien tracé qui remonte en direction du glacier de Surette sur 500m environ. Une passerelle permet de passer un torrent, prendre alors le chemin de droite qui remonte par une série de lacets les pentes sud. Après 150m de progression facile dans un terrain à chamois, l'itinéraire recoupe le sentier. Traverser ensuite à flanc puis contourner par des rochers (cairns) une barre rocheuse pour prendre pied sur le Glacier de la Surette que l'on remonte par la rive droite. Remonter ensuite le couloir étroit sur une pente raide à 35° sur 100m en rive droite du glacier de Jocelme. Après un petit raidillon de glacier au dessus du verrou, la pente s'adoucit : remonter le glacier en passant à proximité de la Brèche de Bonvoisin. A 200m du sommet, la pente se redresse à nouveau. Attention aux chutes de blocs relativement fréquents provenant de l'arête sommitale, surtout en saison estival. Le sommet s'atteint après une traversé sur le fil de l'arête sur environ 20m de rochers très altérés et instables. L'arête sommitale est assez en mauvaise état et les blocs gardent un équilibre fragile.

D'un point de vue géologique : le chaînon des Pics Jocelme et Bonvoisin prolonge vers le sud celui des Bans. Il est constitué par une alternance de bandes N-S de gneiss amphiboliques (qui forment notamment le Pic de Bonvoisin) et de gneiss plus ordinaires, de type Lavey. La lithologie de gneiss amphibolique du Pic de Bonvoisin est interrompu au niveau du glacier de Surette. Le côté méridional fait place à un ensemble de migmatites constituant l'unité structuale du Sirac. Cet interval Bonvoisin-Sirac correspond au passage d'une zone de cassure orientée W-NW/E-SE. Cet axe de cisaillement constitue une importante frontière au niveau du socle cristallin qui est notamment soulignée par l'interruption de plusieurs bandes d'affleurements de terrains sédimentaires, pincés de façon chaotique, qui jalonnent plusieurs plans de fracturation avec des orientations variées.

Carte agrandissable par clique.
Note : les numéros en gras, associés aux clichés ci-dessous, correspondent à des points de localisations figurant sur cette carte.


(1)

Montée au refuge du Chabournéou situé à 2050m sur un promontoire sous la Pointe de Chabournéou et dominant le Clot Civier. Par jour de beau temps, sa terrasse plein Ouest et ses larges vitres plein Ouest et Sud au-dessus du Clot Civier constituent un très beau balcon sur les imposantes faces Nord du Sirac. N'hésitez pas a y passé une nuitée, l'ambiance est très conviviale et familliale...

Panorama vers le Sud depuis la terrasse du refuge du Chabournéou avec (partie gauche) le Sirac en partie masqué le un bas plafond nuageux (panorama agrandissable).

(2)

(2)

(2)

Coucher du Soleil et jeux de lumières avec la couverture nuageuse véhiculée au grès des brises de vallée porteuses de masses d'air plus chaudes. Prises de vue depuis le refuge de Chabournéou.

(2b)

100 m en amont du refuge de Chabournéou.

(3)

Pic du Loup et aperçu de la partie aval de la voie d'ascension vers le Pic Jocelme. Au premier plan, le torrent de Chabournéou depuis "les Roux" (panorama agrandissable).

(3)

Accident du Chabournéou en direction du Nord depuis la rive droite du vallon de Chabournéou, au lieu-dit "Les Roux", depuis la rive opposée (alt. 2170) 15 minutes en amont du refuge de Chabournéou (figure agrandissable).

La bande de Trias des rochers des Roux est un bel exemple permettant de matérialiser cet accident tectonique. Ces affleurements triasiques sont plaqués en pied de versant contre les roches cristallines (gneiss) en rive droite du vallon. Noter la disposition franchement oblique des strates. La stratification originelle est notée s0. Ces bandes de roches sédimentaires caractérisent un chapelet de copeaux tectoniques (appelés navettes) jalonnant le tracé du couloir de faille. Ces navettes forment des panneaux rocheux amygdalaires isolés et s'effilent à leurs extrémités. Ils sont souvent séparés par des couloirs secondaires comblés par des brèches de faille. Ces unités subissent un déplacement de valeur moindre que celui des compartiments majeurs entre lesquels ils s'intercalent. Le tracé de la faille (F) est sinueux en lien avec la surface de cassure qui est découpée sous forme de "V" topographiques par l'érosion des versants.

D'un point de vue lithologique, ces navettes sont constituées par des séries dolomitiques rousses du Trias. La couleur ocre à rousse est liée à la forte concentration en sels de fer, l'oxydation avec les eaux d'infiltration et de ruissellement génères des oxydes ferriques responsables de cette coloration de l'affleurement et du cône d'ébouli associé.

(4)

Le Sirac vers 5h du matin en direction du glacier de Surette.

(4)

Les tous premiers prémices de l'aube commencent à être visible sur le Sirac et font resortir le liseré du Pic du Loup (5h30).

(5)

Panorama du Sirac et de la Pointe de Chabournéou depuis le verrou glaciaire du glacier de Surette (panorama agrandissable).

(5)

Premiers rayons de Soleil sur les arêtes sommitales du Sirac.

(5)

Vue du versant nord-ouest des Pics du Loup (figure agrandissable) depuis les pentes inférieures de l'arête ouest du Pic Jocelme (rive droite du glacier de Surette).

L'unité de gneiss amphibolique du Pic de Bonvoisin apparait segmenté au niveau du glacier de Surette par le passage d'une zone de cassure orientée NW-SE. Cette zone de cisaillement génère un ensemble disloqué soulignée par l'interruption de plusieurs bandes de terrains sédimentaires sombres (Trias: dolomie rousse et Lias basale: schiste sombre) apparaissant à l'affleurement. Ces terrains sont pincés de façon de façon à former plusieurs plans de cassure différemment orientés. L'accident du Chabournéou est entouré de failles satellites divergeantes vers les arêtes sommitales des Pics du Louc et du Pic de Malamort. La brèche de la Bruyères matérialise le point de passage de la faille principale du Chabournéou où l'érosion mécanique s'éffectue préférentiellement (l'altérabilité de la roche y est facilitée).

La faille du Chabournéou et ses failles satellites convergent vers le bas des versants et se prolongent en rive droite du fond du vallon de Chabournéou, où elle est jalonnée par le chapelet des affleurements triasiques des rochers des Roux (cf. figures en point [3]).

(6)

Panorama sur le Pic de Malamort avec la brèche des Bruyères surmonté par les schistes liasiques sombres. Cliché (agrandissable) réalisé depuis la zone amont du glacier de Surette.

(7)

Remonté du couloir à 35° sur 100m en rive droite du glacier de Surette afin de rejoindre le glacier du Jocelme au niveau de ce verrou glaciaire.

(8)

Panorama (agrandissable) sur le Sirac et lantécîme du Jocelme en amont du verrou glaciaire sur le replat du glacier du Jocelme.

(8)

Pic de Malamort depuis le replat du glacier du Jocelme.

(8)

Une courte pause sur le replat du glacier du Jocelme avant d'amorcer la deuxième partie de l'ascension vers le sommet.

(9)

Traversée de l'arête sommitale du Jocelme sur du gneiss leptynite très altéré et instable.

(9)

Vue du Pic de Bonvoisin depuis l'arête sud-est du Jocelme.

(9)

(9)

Les deux clichés ci-dessus : Le Pic de Bonvoisin et le Champsaur en arrière plan toujours depuis l'arête sud-est du Jocelme.

(9)

Vue sur le Pelvoux... le plafond nuageux descend à 3900 m... plus que 400 m de marge avant de commencer à perdre la visibilité.

(10)

Arrivée sur le sommet du Pic Jocelme avec un vent important et une météo pas très encourageante. Il ne faudra pas trop s’attarder...

(10)

Vue plongeante sur la vallée du Valgaudemar encore enveloppée par la brume matinale.

(10)

Pause photo sur l'arête sommitale avec le Sirac en arrière plan.

(10)

Les pointes Durand et Puiseux du Pelvoux déjà occulté par le plafond nuageux qui descend dèjà à 3700 m (200 m en à peine 1/2 heure).

(10)

Vallée de l'Onde avec le refuge des Bans en contrebas. En arrière plan, la vallée de la Vallouise et la Pointe de Clapouse.

(10)

Pic de Bonvoisin et les flysch du Champsaur depuis le sommet du Jocelme.

(10)

Vue du rebord Ouest du Sirac avec en arrière plan succéssif, les relielfs des flysch du Champsaur, la Montagne de Céüse et la Montagne d'Aujour (sur le bord supérieur droit du cliché).

(10)

Le Champsaur et le Dévoluy ont plus de chance au niveau météo. Au premier plan, la vallée du Valgaudemar est encore sous la brume (cliché adrandissable).

(10)

Les gneiss sont extrèmement diaclasés et débités... il ne faut pas grand chose pour amorcer un important éboulement !!!

 


Vues panoramiques grand angle (agrandissables) depuis le sommet du Jocelme :

 

(10)

180° en direction de l'Est

 

(10)

180° en direction de l'Ouest

 

Page en cours de finition

Août 2014.