Les plantes carnivores

Présentation rapide des plantes carnivores:

Définition et limite du carnivorisme.

A la fois mystérieuses et fascinantes, les plantes carnivores sont des végétaux qui ont acquis, au cour de l'évolution, les remarquables facultés d'attirer, de capturer et de digérer des proies animales vivantes. Il s'agit en quelque sorte, d'un "juste retour des choses", tant le monde végétal est par ailleurs source de nourriture pour de nombreux animaux.

Les Sarracéniacées

Type de piège: Piège passif à cornet tubulaire.

Originaires d'Amérique, les Saracéniacées poussent dans les sites humides.Ce sont des plantes vivaces dont la plupart disparaissent en hivert. Les fleurs s'épanouissent au printemps, au début de la période de végétation. Les pièges, en forme de cornet tubulaire, sont passifs. Cette famille est composée de 3 genres. Le genre Darlingtonia (ne comprend qu'une espèce D.California); le genre Héliamphora (de helios = soleil, et amphora = amphore ou urne) consiste en qulque espèces d'altitudes vivants à l'état naturel dans les montagnes entre l'Orénoque et l'Amazone; le genre Sarracenia, il s'agit de plantes de tourbières que l'on trouve an Amérique du Nord, elles se développent à partir d'un rhizome souterrain présentant une ou plusieur têtes d'où partent les feuilles, disposées en rosette.

• Sarracenia purpurea : C'est une plante vivace à rhizome qui possède des pièges passifs en formes d'urnes. Au printemps et en été, la plante produit une multitude d'urnes d'environ 30 cm qui attirent les insectes et autres proies. Toutes les formes et variétés de s.pupurea produisent des ascidies prostrées en forme de rosette et généralement posées sur le sol. Contrairement aux autres espèces, le capuchon et érigé et permet ainsi à l'eau de pluie de pénétrer dans les urnes. Les feuilles, très souvent veinées sont de couleur verte et/ou rouge. Elles mesurent jusqu'à 30 cm de long et leurs caractéristiques facilitent l'identification. Les insectes, attirés par les couleurs et le nectar sont guidés vers le bas grâce à la présence de nombreux poils. Ils finissent par tomber dans le liquide contenu dans l'urne et se noient dans une sorte de suc digestif, pour y être digérer. Selon les formes, les pièges peuvent être rougeâtres (voire grenat) ou laisser apparaître les veines. Les fleurs, de couleurs rouges ou pourpres, apparaissent au printemps et dureront jusqu'au début de l'automne. Il existe plusieurs variétés :

  • purpurea subsp.purpurea : sous espèce aux feuilles étroites et au capuchon non ondulé.
  • purpurea subsp.purpurea f.heterophylla : plante dépourvue d'anthocyanine, les feuilles sont vertes, superbe fleur jaune.
  • purpurea subsp.venosa : sous espèce au capuchon ondulé. Les feuilles sont plus rondes que l'autre sous espèce.
  • purpurea subsp.venosa var.montana : variété au capuchon recourbé vers l'extérieur avec des veines plus grossières et plus larges.
  • purpurea subsp.venosa var.burkii : variété de venosa qui produit de jolies fleurs roses.
  • purpurea subsp.venosa var.burkii f.luteola : forme très rare de la var.burkii. Fleur jaune avec des ascidies vert jaune.
  • rosea : dénomination généralement non acceptée de purpurea subsp.venosa var.burkii.
  • forme rouge : sous espèce purpurea ou venosa généralement très rouge.

• Sarracenia psittacina : Les urnes sont prostrées et disposées en rosettes à plat le long du sol. Les tubes allongés possèdent une large aile ondulée et se terminent par un capuchon creux qui à la forme d'un bec, d'où son nom commun. Sous le bec, là où se termine l'aile appâtée au nectar, se trouve une petite ouverture circulaire. À l'intérieur du capuchon, cette ouverture est surmontée d'un col. Le dos du capuchon et la partie supérieure du tube étroit sont parsemée de nombreuses fenêtres transparentes L'intérieur du tube est bordé de poils très longs entrecroisés, tous dirigés vers la base de la feuille.

Les Droseracées

Type de piège : Piège semi-actif à tentacule. Celui-ci possède une action mécanique mais secondaire et de faible amplitude.

C'est une famille regroupant de nombreuses espèces (plus de 130) très diverses. Ces plantes possèdent toutes des "poils" ou "tentacules" mobiles dont l'extrémité est recouverte d'une sorte de glu (le mucilage). C'est une famille regroupant de nombreuses espèces (plus de 130) très diverses. Ces plantes possèdent toutes des "poils" ou "tentacules" mobiles dont l'extrémité est recouverte d'une sorte de glu (le mucilage). En effet, les feuilles de droséra sont recouvertes de poils de taille comprise entre quelques millimètres et un centimètre. Au bout de chacun de ces poils se trouve la zone endodermoïde. Ces plantes sont sensibles aux excitations mécaniques et chimiques. Elles portent des poils glanduleux, parfois irritables, sécrétant des substances mucilagineuses qui attirent et engluent les insectes. Après la capture, les poils se recourbent vers le limbe de la feuille. Les insectes ainsi piégés peuvent ensuite être digérés par des enzymes protéolytiques. Les insectes, attirés par les reflets des gouttelettes (ce qui explique le nom de la plante qui signifie "couvert de rosée").

• Drosera capensis :

Les feuilles, dans le cas de Drosera capensis, font environ 6 à 10 cm de long10. Le limbe est orbiculaire.

• Drosera binata :

Les feuilles se divisent en deux parties donnant à la feuille la forme d'un Y.

Dionéa muscipula

Type de piège : Piège actif à machoire

C'est une petite plante herbacéeDico vivaceDico dont les feuilles sont disposées en rosetteDico autour d'un point central. Cette plante mesure entre 10 et 14 cm lorsque la plante est adulte. L'aspect de la plante varie suivant les saisons : en hiver elle reste plaquée au sol à la belle saison elle est dressée et les feuilles sont nettement plus grandes et plus allongées (pour la plupart des plantes). Les longs pétioles des feuilles s'élargissent à leur extrémité pour se terminer en un limbe bilobé formant un piège. L'intérieur des pièges devient rouge lorsque la plante pousse dans de bonnes conditions et dans un endroit bien ensoleillé. À la périphérie des deux lobes, on trouve une série de 15 à 20 dents marginales légèrement courbées vers l'intérieur ("épines" molles) . À la bordure des lobes et située sur la face interne des parois, la bande périphérique comporte des petites glandes sessiles qui sécrètent un nectar riche en glucides afin d'attirer les proies. La surface digestive (ou surface interne) sur laquelle se dressent trois poils (ou poils déclancheurs) disposés en triangle se trouve au centre des deux lobes et est couverte d'une multitude de glandes digestives.Les pièges mesurent de 2 à 3 cm de long.

Le piège se referme grâce à des poils sensitifs qui se plient facilement dès qu'il y a deux contacts en un temps limité et déclenchent alors un signal. La fermeture (thigmonastie) et la suite des mécanismes sont complexes et mal connues car il n'y a pas de fibres contractiles analogues à celles des muscles animaux et chaque cellule une fois allongée ne pourra pas revenir au stade antérieur. La digestion qui s'ensuit est, par contre, plus classique, les enzymes protéolytiques existant aussi bien dans les cellules animales que végétales pour les mécanismes intra-cellulaires.

Céphalotacées

Type de piège: Piège passif à urne.

Céphalotus follicularis est la seule espèce de la famille des Céphalotacées. Il s'agit d'une plante carnivore dont l'origine est circonscrite aux enirons de la ville australienne d'Albany. En hivert elle se présente sous la forme d'une rosette de feuilles oblongues; celles-çi développent à la belle saison des ascidies, ou urnes, qui constituent les pièges. Les feuilles sont nombreuses mais petites. Un rhizome souterrain permet la survit de la plante lors des feux de brousse et en cas de températures trop basses. Vivant entouré d'herbes hautes à l'état naturel, Cephalus follicularis est considéré comme une espèce de demi-ombre.