Partager ce site

Contact

Le Glacier d'Arsine

 

(10)

Le col d'Arsine (2300 m) et le vallon d'Arsine, observé depuis la base de la moraine frontale du glacier d'Arsine. A l'arrière plan à gauche, on peut distinguer Pic Nérot puis juste à l'arrière l'élan de roche du Pic Gaspard.

 

(10)

Le vallon d'Arsine avec les Agneaux et la grande moraine frontale du glacier d'Arsine à l'arrière plan depuis le lac de l'Etoile (alt: 2230 m).

 

(10)

Vue générale de l'imposante moraine frontale du glacier d'Arsine.


Ce glacier prend naissance sur les pentes d'un cirque en fer à cheval ouvert en direction du nord et est dominé par le pic des Agneaux, le pic de neige Cordier et le pic d'Arsine ce qui fait de lui un glacier de cirque. Le glacier est dominé par une très haute paroi cristalline oscillant entre 3 200 et 3 600 mètres d'altitude. Cette paroi est profondément lacérée par les innombrables couloirs d'avalanches qui approvisionnent copieusement le glacier en neige tassée et en débris. Ce facteur amplificateur de l'alimentation glaciaire, mis en relation avec le phénomène d'abri provoqué par la barrière montagneuse, vient compenser l'altitude moyenne relative basse de l'appareil glaciaire (2 731 m). D'une longueur de 1,7 kilomètre, le glacier d'Arsine se situe entre 2 450 et 3 600 mètres d'altitude. Son front glaciaire présente la particularité de former une falaise de glace plongeant dans un lac alimenté par les eaux de fonte du glacier, retenu par les moraines frontales et latérales. Le glacier étant très bas dans son cirque, l’érosion de la barrière montagneuse produit un saupoudrage soutenu de roches hétérogènes de taille métrique. Ces blocs de gneiss et de granite recouvrent toute la surface de glace qui n'apparait que de profil. Le glacier est qualifié de glacier noir. Sa carapace d’éboulis (environ 5 à 10 m d’épaisseur) permet de « préserver » le glacier aux contrastes climatiques des saisons estivales.

(11)

Vue d'une partie du glacier d'Arsine dont l'ensemble est pratiquement recouvert d'éboulis de gneiss divers, seul la grande fracture frontale (visible ici) laisse apparaître la glace du glacier.

 

(11)

Autre vue du glacier avec son grand lac de retenu. Sa formation résulte du recule du glacier, la dépréssion se remplira peu à peu des eaux de fonte de la glace, l'étanchéité naturel de la moraine joura le rôle de barage créant de ce fait un lac d'une profondeur pouvant atteindre par endroit 47 m (pour le plus grand, car d'autres lacs de moindre importance existent aux alentours et continuent eux aussi de s'agrandir).

 

(11)

Toujours le même lac, vu sur un autre secteur.

 

(11)

(Août 2002)

En observant cette fracture frontal (d'une hauteur d'environ 30 m), on peut remarquer une sucsession de strates de glace plus ou moins équivalente en épaisseur (cela dépend du taux de précipitation neigeuse annuel) où l'ensemble à suivit une tectonique responsable de cette magnifique déformation sous la forme d'un pli synclinal. Cela montre que la glace composant le glacier n'est pas une matière inerte, elle flux et se déforme au cours de son parcour (écoulement gravitère).

Remarque: les nombreuses petites couches noirâtres permettant de distinguer les différentes strates de glaces, sont des épaisseurs d'éboulis qui ont recouvert la glace lors des saisons chaudes, car avant d'être déformé, la couche neigeuse qui se transformera par la suite en glace par compaction était en situation sub-horizontal.

 


(fin juillet 2003)

(11)

Vue d'ensemble des deux lacs glaciaire d'Arsine, fortement chargés en farine glaciaire (d'où la cause de cette couleur blanchâtre de l'eau).

(11)

Cette photo montre la vue rapprochée du front de sérac observée depuis la moraine médiane. Les stries grises zébrant la falaise de glace sont des films de débris rocheux de petite taille intercalés entre les couches de glace. La moraine de surface est visible sous la forme de rochers formant un tapis masquant la surface du glacier. La glace actuelle montre un beau synclinal de couches successives dont l'axe constitue le centre du chenal d'écoulement. Les couches montrent des périodes de formation de glace (hivers-printemps) alternant avec des périodes d'accumulation de pierres (été-automne). Le synclinal est une conséquence de l'écoulement de la glace. Le glacier prend la forme de son cirque d’écoulement (enfoncement du centre et compression des côtés). Les couches de glaces sont accumulées dans un large V puis comprimées lors de l'écoulement vers l'aval. Le front de sérac est continuellement en évolution et subit un écaillage qui modifie rapidement la morphologie aval du glacier. Les hausses des températures accélèrent cette évolution. Actuellement, le front de la photo n’a plus cette apparence, il est en partie émoussé et recouverts d’éboulis.

--> Voir l'article associé sur le site de l'European Geosciences Union (EGU)

 

(11)

(11)

Les deux clichés ci-dessus: Vues de plusieurs portions du grand lac glaciaire retenu par la moraine frontale.