Astronomie et cosmologie


Le flux cosmique

Là-haut, coulent des rivières d'étoiles

De longs fleuves cosmiques où flottent galaxies, amas et superamas parcourent l'univers. Tout au long de l'histoire du cosmos, de gigantesques flux migratoires de matière sombre ou non, se sont ainsi constitués. Ils contrecarrent l'expension et ils forment un réseau fort complexe qui sillonne l'espace.

 Une des grandes découvertes du siècle écoulé restera certainement celle du décalage systématique de la lumière émise par les galaxies vers la partie rouge du spectre éléctromagnétique (redshift). On ne connaît à ce jour que 7 exceptions à cette règle: chaque fois des objets trés proches de la Voie lactée, et dont la lumière est décalée vers le bleu (blueshift).

Il existe même une relation entre distance et décalage: ce décalage vers le rouge est proportionnel à la distance. C'est la loi de Hubble. Historiquement, plusieurs tentatives ont été faites pour en donner l'origine physique. La plus naturelle consiste à supposer qu'il s'agit d'un effet Doppler (= la longueur d'onde d'un rayonnement varie lorsque sa source se déplace par rapport à l'observateur: elle augmente quand la source s'éloigne et diminue quand celle-ci s'approche). Mais peut-on prendre cette explication au sérieux dans le cas des galaxies ? Elle signifierait, pour commencer que pratiquement toutes les galaxies s'éloignent de nous. Ensuite dans le cas des galaxies lointaines, cette fuite (ou recession) serait d'autant plus rapide que ces objets sont distants. Cela fait 2 bonnes raisons de nous croirent au centre de l'univers. Un privilège tout relatif puisque tout le monde semble nous fuir.

Ils préfèrent généralement une autre explication. Celle-ci s'inscrit dans le cadre d'un univers en expension. Ce ne sont pas les galaxies proprement dites qui s'éloignent de nous, mais c'est l'espace entre les galaxies qui se dilate.

 

L'univers des galaxies est traversé de grand flux migratoires. L'étude de ces courants cosmiques (ci-dessus) a mis en évidence dans un périmètre de 200 millions d'années lumière deux grands pôles d'attraction. A gauche: le Grand Attracteur, vers lequel nous filons. De l'autre côté: le superamas Perseus-Pisces.

Les 9/10 eme des galaxies de l'univers font partie de telles structures. Ainsi, la Voie lactée appartient-elle au Groupe local, qui rassemble dans un volume de 3 millions d'années lumière de diamètre quelque 35 objets, eux même répartis en 2 sous groupes principaux, l'un autour de notre galaxie, l'autre autour de M31 (galaxie d'Andromède). Au-delà du groupe local, il existe dans la constellation de la Vierge un gros amas de plusieurs centaines de galaxies appelé Virgo.